0
  • DE
  • EN
  • FR
  • Base de données et galerie internationale d'ouvrages d'art et du génie civil

Publicité

Informations générales

Autre nom(s): La lanterne du Bon Dieu
Début des travaux: 1220
Achèvement: 1520
Etat: en service

Type de construction

Structure: Voûte en croisée d'ogives
Fonction / utilisation: Cathédrale
Matériau: Structure en maçonnerie

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 49° 7' 12.88" N    6° 10' 32.86" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

longueur totale 136 m
surface du bâtiment 3 500 m²
longueur à l'intérieur 123.2 m
surface des vitraux 6 496 m²
façade occidentale largeur 33 m
nef hauteur 41.41 m
largeur de la nef 15.6 m
rose ouest diamètre 11.25 m
Tour de la Mutte hauteur 88 m
Tour du Chapitre hauteur 69 m
transept longueur 46.80 m
largeur du transept 16.34 m

Matériaux

piles maçonnerie
voûte maçonnerie

Chronologie

fin du 1er siècle

Construction de l’amphithéâtre à l’extérieur de la ville. C’est un des plus grands de l’empire romain. Il contenait 25 000 places. Son grand axe mesurait 148 mètres et son petit 124 mètres.
Remarque: l’amphithéâtre a été retrouvé au cours de la construction de la gare de Metz et a été fouillé à cette occasion. Une nouvelle fouille a été faite en 2006-2007 à l’occasion de la construction du parking de l’Amphithéâtre.

253

Les Francs et les Alamans envahissent la Gaule. Lutèce est incendiée. Les Francs atteignent les Pyrénées en 256 et les Alamans avancent en Italie jusqu’à Milan en 261.

276

Saint Antoine fonde en Égypte les premières communautés d'ermites.

276

Début probable d'une invasion de l'empire, en Gaule, par des bandes germaniques qui pillent le pays et vont jusqu'en Espagne. De nombreuses villes commencent à s'enfermer dans des murailles.
A Metz, l’amphithéâtre est abandonné et sert de carrière de pierres pour permettre la construction de l’enceinte gallo-romaine. Un morceau de ce mur se trouve encastré dans ceux de l’église Saint-Martin.

ca. 280

Saint Clément serait le premier évêque de Metz.
Lui succèdent, saint Céleste, saint Félix 1er, saint Patient et saint Victor.

Une église, Saint-Pierre-aux-Arênes, sera construite dans les substructures de l’amphithéâtre abandonné. Paul Diacre écrit que la première cathédrale était située hors les murs, mais rien ne permet d’affirmer qu’elle était située dans l’amphithéâtre. Cette affirmation d’une cathédrale hors les murs est discutée car très rare.

297

La cité des Médiomatriques est incorporée à la Belgique première. Elle perd son territoire à l’ouest, permettant l’émergence de la cité de Verdun. Par contre Metz profite de la proximité de la ville de Trèves qui devient capitale de l’empire romain sous Constantin 1er [274-empereur en 306-337].

343

Saint Victor II, 6ème évêque de Metz. C’est le premier évêque bien attesté historiquement. Lui succèdent, saint Siméon, Sambace, saint Ruf, saint Adelphe, saint Firmin, saint Legonce.

décembre 415

Invention des reliques de saint Etienne par Lucien, prêtre du territoire de Jérusalem, avec celles de Gamaliel et de son neveu Nicomède.

438

Eudoxie [vers 400-460], épouse de l'empereur d'Orient Théodose II [401-empereur en 408-450], fait continuer la construction à Jérusalem de la basilique dans laquelle sont transférés les restes du martyr Etienne en 439.

ca. 445 — 446

Attila [406-roi avec Ruga et Bleda en 434-453]fait assassiner son frère Bleda et devient le seul roi des Huns.

ca. 450

Construction d’un oratoire dédicacé à saint Etienne près du centre commercial de la cité. Des restes d’un cryptoportique seront retrouvés au 18ème siècle, au moment de la destruction du cloître de la cathédrale nécessaire pour la réalisation de la place d’Armes actuelle. Un élément du mur se trouvait le long de l’extrémité du bras sud du transept.
Les vestiges des murs retrouvés dans l’emprise du transept montrent que l’église était orientée au sud. Cette orientation originale pourrait montrer que ce premier bâtiment serait une réoccupation d’un monument civil situé à proximité du forum, dans un lieu densément construit.

octobre 450

Attila déclare la guerre à l'empire romain d'Occident après n'avoir pu obtenir de succès contre l'empire romain d'Orient.

avril 451

Attila réunit une armée formée de Huns, de Gépides, d'Ostrogoths, de Skires, de Suèves, d'Alamans, d'Hérules, de Thuringes, de Burgondes, d'Alains, de Sarmates et attaque la Gaule qu'il avait réclamée comme dot pour épouser Honoria, co-impératrice d'Occident. Elle avait été enfermée dans un couvent de Constantinople par son frère cadet Valentinien III.

7 avril 451

Prise de la ville par les Huns d’Attila. Saint Auctor, 13ème évêque de Metz est tué. Le fait est rapporté dans l’Historia Francorum par Grégoire de Tours – Georgius Florentius Gregorius – [538 ou 539, mort probablement le 17 novembre 594] qui appartenait à une famille sénatoriale d’Auvergne et fut évêque de Tours en 573 probablement à l'instigation de la reine Brunehilde et du roi d'Austrasie, Sigebert Ier.
Livre II – VI de l’Histoire des Francs:
« Les Huns donc qui venaient des Pannonies, comme certains le rapportent, arrivent la veille même de la sainte Pâques devant la ville de Metz en ravageant le reste du pays; ils incendient la ville, passent la population au fil de l’épée et massacrent même les prêtres du Seigneur devant les autels sacro-saints. Pas un endroit de la ville ne demeure à l’abri de l’incendie à l’exception de l’oratoire de Saint-Etienne, premier martyr et lévite. Je n’ai pas voulu laisser de côté ce que j’ai entendu plusieurs fois raconter au sujet de cet oratoire. On dit, en effet, qu’avant l’arrivée de ces ennemis un fidèle aurait eu une vision; il aurait vu le bienheureux lévite Etienne qui conférait avec les saints apôtres Pierre et Paul au sujet de cette destruction et disait: « Je vous prie, mes Seigneurs, d’empêcher par votre intervention que la ville de Metz soit incendiée par les ennemis, parce qu’il s’y trouve un lieu où sont enfermées des reliques de ma petitesse, or il faudrait bien que les populations sentent que je peux quelque chose auprès de Dieu. Si toutefois la culpabilité du peuple s’est tellement accrue qu’il soit impossible de ne pas livrer la cité aux flammes, que du moins cet oratoire ne soit pas brûlé! ». Les saints lui répondirent: « Va en paix, très cher Frère! Ton oratoire seul échappera à l’incendie; mais nous n’obtiendrons rien pour la ville, car la sentence de la justice du Seigneur s’est déjà abattue sur elle. Le péché du peuple a grossi et le bruit de sa malice est monté jusqu’à Dieu: c’est pourquoi cette cité sera incendiée ». Ainsi il est hors de doute que c’est grâce à leur intervention que malgré la dévastation de la ville, l’oratoire est demeuré intact. »
Histoire des Francs – Traduction Robert Latouche – Les Belles Lettres – Paris - 1995

485

Saint Romain, 19ème évêque de Metz.

495

Mort de saint Phronine, 20ème évêque de Metz.

511

Après la mort de Clovis et le partage du royaume des Francs entre ses fils, Metz revient à Thierry 1er (Théodoric) [vers 485/490-roi en 511-534]. Metz devient la capitale du royaume d’Austrasie.

512

Mort de saint Gramace, 21ème évêque de Metz.

566

A l’occasion du mariage à Metz du roi Sigebert 1er [535-roi d'Austrasie en 561-575] avec Brunehaut (Brunihilde) [vers 547-613], fille du roi des Wisigoths Athanagild [roi en 554-567], Venance Fortunat [vers 530-évêque de Poitiers vers 600-609] compose un épithalame où il fait de la jeune mariée une nouvelle Vénus et son mari un nouvel Achille.

570

Le poète Fortunat félicite l’évêque Villicus pour avoir renouvelé le faîtage des temples.
Gogo, maire du palais et régent d'Austrasie [mort en 581] pendant la minorité du roi Childebert II [570-roi d'Austrasie en 575-596], loue l’évêque Pierre 1er [552-587] d’avoir « construit sur les rives de la Moselle les combles élevés d’un temple dont la science est l’ornement du palais des rois ».
Certains historiens ont déduits de ces textes que ces deux évêques ont reconstruit la cathédrale Saint-Étienne. Les fouilles ne permettent pas d’apporter une réponse à ce problème.

613 — 629

Arnulf [mort vers 640], ancêtre des carolingiens, est évêque de Metz avant de se retirer dans l'ermitage d'Habendum (actuel Remiremont).
Aristocrate austrasien au service du roi Théodebert II, petit-fils de Brunehaut. Opposé à cette dernière, il se rapproche de Pépin 1er de Landen ou l'Ancien [mort en 640] et de Clotaire II [584-roi de Neutrie en 584-roi des Francs en 613-629].
Il participe au concile de Clichy en 626.
Son fils Ansegisel épouse Begga, fille de Pépin de Landen. Ils auront deux fils, Pépin II d'Herstal [mort le 16 décembre 714] et Martin. Le fils de Pépin II et d'une concubine nommée Alpaïde est Charles Martel [684-mort le 22 octobre 741]. Le fils de Charles Martel et de Rothrude est Pépin III le Bref qui sera élu roi des Francs en novembre 751. Pépin III le Bref est le père de Charlemagne.
Son autre fils, Cloud, sera évêque de Metz.

614

Saint Arnoul [vers 582-641] est évêque de Metz.
Il fait partie d'une famille aristocratique et ayant dans possessions dans la Woëvre.
Il a fait partie du groupe de leudes qui s'est opposé à la reine Brunehilde et a passé une alliance avec le roi de Neustrie Clotaire II. Clotaire II devient roi des Francs après sa victoire sur Sigebert II. Il fait périr Brunehilde en la faisant attacher à la queue d'un cheval indompté.
Par le mariage de son fils Anségise avec Begga, la fille du maire du palais Pépin 1er ou Pépin de Landen [vers 580-639], il est l’ancêtre de la dynastie des Carolingiens.

616

Première mention de la cathédrale Saint-Etienne, sous l’épiscopat de saint Arnoul. Il est probable que l’oratoire Saint-Etienne soit devenu la cathédrale de Metz dès le 5ème siècle.

30 septembre 742
— 6 mars 766

Chrodegang [né vers 712 près de Liège] est évêque de Metz.
Ses parents sont des proches de Charles Martel.
En 722 il fait son éducation à l'abbaye de Saint-Trond. En 732 il est à la cour de Charles Martel et en 737 il est son chancelier.
Il fonde plusieurs abbayes dans son diocèse: Saint-Pierre devenue Saint-Hilaire puis Saint-Avold, l'abbaye de Gorze. Il prend part à l'abbaye de Lauresheim dans le diocèse de Worms.
Il commence à travailler sur l'organisation de son église et à rédiger ce qui va devenir les «Regula canonicum» (règle des chanoines) à partir des règles de saint Augustin et de saint Benoît.
En 753, Pépin le Bref élu roi des Francs le choisit pour accompagner le pape Etienne II [pape de 752 à 757] en Francie.
Du 14 octobre au 15 novembre 753 il est à Rome où il est impressionné par la liturgie et le chant romains.
Janvier 754, le pape arrive en Francie.
Le 28 juillet 754, Etienne II couronne et consacre roi des Francs Pépin le Bref et ses fils Charles et Carloman dans la basilique de Saint-Denis.
Après la mort de saint Boniface [5 juin 754], le pape Eugène II lui accorde le pallium et le titre d'archevêque.
En 754, il est présent au concile de Quierzy-sur-Oise. Il fait adopter par Pépin le Bref pour l'ensemble du clergé de Francie la liturgie et le chant romain.
En 755 il préside le concile de Verneuil. Les textes des résolutions sont proches de ceux des «Regula canonicum».
Il va faire adopter par Pépin le Bref pour l'ensemble du clergé de Francis la liturgie et le chant romain.
Il crée la première Schola cantorum en Francie. Progressivement elle va créer le chant messin, ancêtre du chant grégorien.
En 765, il est abbé de Lorsch fondé en 764 par son oncle Cancor. A Attigny, il préside l'assemblée générale du haut clergé de Francie.

783

Paul Diacre [vers 720-800], moine bénédictin d’origine italienne et séjournant à la cour de Charlemagne avant de se retirer à l'abbaye du Mont-Cassin vers 780, écrit à la demande de l’évêque Angilram [768-791] une Histoire des évêques de Metz (Gesta Episcoporum Mettensium).

783

Paul Diacre [vers 720-vers 797] rédige la «Gesta episcorum» des évêques de Metz depuis la fondation du siège épiscopal par saint Clément.

823

Drogon ou Dreux ou Drogo [17 juin 801 - 8 décembre 855], fils illégitime de Charlemagne et de sa concubine Regina, devient à la demande de son demi-frère, l'empereur Louis le Pieux [778-20 juin 840], le 38ème évêque de Metz. Il lui restera fidèle pendant les moments difficiles de son règne dus à l'opposition avec ses fils.
Il était devenu ecclésiastique en 818, abbé de Luxeuil en 820 et archevêque en 834.
Son frère Hugues [802-juin 844], abbé de Saint-Quentin [822-823], de Lobbes [836], de Saint-Bertin [836] devient archichancelier de Louis le Pieux en 834.
L'influence de Drogon commence à faiblir après la mort de Louis le Pieux et encore plus après la mort de son frère Hugues tué au cours d'une bataille près d'Angoulême contre Pépin II d'Aquitaine [823-864] alors qu'il commande une armée pour Charles II le Chauve [823-roi de Francie occidendale en 840-empereur en 875-877].

826 — 855

Drogon [807-855], fils de Charlemagne et de sa concubine Régina, est évêque de Metz.
Il est nommé vicaire apostolique par le pape Serge II [844-847].
Il fait rédiger le Sacramentaire de Drogon, aujourdhui à la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

28 février 835

Louis le Pieux [778-roi d'Aquitaine en 781-empereur en 814-déposé par son fils Lothaire en 833-rétabli empereur en 835-840], fils de Charlemagne, est rétabli empereur dans la cathédrale.

9 septembre 869

Charles le Chauve [823-roi de Francie occidentale en 840-empereur d'Occident en 875-877], fils de Louis le Pieux, est couronné roi de Lotharingie dans la cathédrale à la suite de la mort de son neveu Lothaire II [vers 825-roi de Lotharingie en 855-869].
Charles le Chauve devra partager la Lotharingie avec son demi-frère Louis le Germanique [vers 806-876] au traité de Mersen en 870.

882

Les Normands remontent la Moselle en incendiant Trèves.
L’évêque de Metz depuis 876, Wala, et l’évêque de Trèves se portent à leur rencontre. Ils sont battus à Remich, et Wala meurt au combat. Mais les Normands se retirent.

925

Henri l’Oiseleur [876-936], roi de Francie orientale ou de Germanie en 919, assiège et prend Metz. La Lorraine est rattachée à la Germanie.

27 juin 1040

Consécration de la cathédrale ottonienne par l’évêque Thierry II [1006-1047], fils de Sigefroid, fondateur de Luxembourg.

1047 — 1072

Adalbéron III, neveu de l’évêque Thierry II, est évêque de Metz.

1220

Décision de reconstruire la cathédrale.

1220 — 1380

Construction de la nef et des tours du Chapitre et de la Mutte jusqu'à 45m de haut.

1234

Les bourgeois de Metz, après avoir constitué des corporations, formèrent l'association aristocratique des «paraiges», battent les troupes de l'évêque de Metz et l'éliminent comme seigneur de Metz. L'évêque réside alors à Vic-sur-Seille.
La ville constitue une république quasiment indépendante, gouvernée par les «paraiges» et le Conseil des Treize.
L'essor commercial de la ville lui vaut le surnom de «Metz-la-riche».

1260 — 1380

Démolition de l'église Notre-Dame-la-Ronde à l'ouest de la cathédrale et prolongation de la nef de trois travées.

1356

L’empereur Charles IV de Luxembourg [1316-empereur romain germanique en 1355-1378] vient à Metz avec une suite de 70 princes laïcs et ecclésiastiques de l’empire.
Il promulgue dans la cathédrale la Bulle d’Or réglant pour plusieurs siècles les modalités des élections impériales.

1359

Toute la nef est couverte.

1360 — 1380

Réalisation des voûtes de la nef.

1376 — 1400

Pierre Perrat architecte.

1381

La façade Ouest est achevée.
André Le Masson, Bernard Le Masson, Symon Épiscopat architectes de la cathédrale.

1381 — 1392

Hermann de Munster réalise les vitraux de la façade ouest.

1440 — 1443

Jean de Commercy édifie la chapelle des Évêques.

1468

Hannes de Ranconval construit la flèche de la tour de la Mutte après un incendie.

1487 — 1538

Début de la reconstruction du transept Nord, puis le chœur et enfin le transept sud.

1497 — 1504

Réalisation des vitraux du transept Nord par Théobald de Lixheim (424m².

1520

Construction d la voûte de la croisée du transept.

1521 — 1527

Mise en place des vitraux du transept Sud par Valentin Bousch (12,75m par 33,25m).

1538

Valentin Bousch réalise les vitraux de l'abside et du chœur.

1768

Blondel, architecte, refait un portail de style baroque sur la façade ouest.

1877

La charpente de la couverture brûle.

1878 — 1905

Paul Tornow, architecte, restaure la toiture, démolit le portail construit par Blondel et refait la façade Ouest.

1909

La tour de la Mutte est reconstruite.

1957 — 1970

Pose des vitraux de Jacques Villon, Gaudin, Bessière et Marc Chagall.

Intervenants

Architecture
(rôle inconnu)

Sites Internet pertinents

Publications pertinentes

Autres publications...
  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20002884
  • Publié(e) le:
    07.02.2002
  • Modifié(e) le:
    04.08.2022
Structurae coopère avec
International Association for Bridge and Structural Engineering (IABSE)
e-mosty Magazine
e-BrIM Magazine