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Informations générales

Achèvement: 1902
Etat: en service

Type de construction

Fonction / utilisation: Musée

Situation de l'ouvrage

Lieu: ,
Adresse: place Tahrir
Coordonnées: 30° 2' 52" N    31° 14' 1" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Chronologie

décembre 1829

Unique visite de l'Egypte des pharaons par Champollion.
A la fin de cette visite, le fondateur de l'égyptologie a remis à Mohammed Ali une note sur la conservation des monuments de l'Égypte dans laquelle, après avoir dressé un état des lieux, il a fait un certain nombre de suggestions, soulignant qu'il fallait tout faire «pour assurer la conservation [...] de tous les genres de monuments qui attestent encore la puissance et la grandeur de l'Égypte ancienne».

1835

Le gouvernement égyptien crée le Service des Antiquités égyptiennes afin de mettre un terme au pillage des sites archéologiques et d'exposer les oeuvres qui appartenaient à l'État.
Ce sont d'abord les jardins de l'Ezbékyia, au Caire, qui vont servir d'entrepôt pour tous ces objets, puis la collection a été transférée dans un édifice de la Citadelle.

15 août 1835

Le vice-roi interdit toute exportation «d'objets d'antiquités» et recommanda «de désigner dans la capitale même un endroit destiné à servir de dépôt aux objets trouvés ou à trouver par suite des fouilles».
Les antiquités devaient être exposées «pour les voyageurs qui visitent le pays».
Elles furent installées au bord de l'étang de l'Ezbekkiyya, dans une annexe de l'École civile.
Malheureusement, le vice-roi se servit de ce dépôt comme réserve où puiser pour faire des cadeaux aux visiteurs illustres. La collection diminua rapidement.

1850 — 1854

Emmanuel de Rougé et Charles Lenormant, conservateurs au musée du Louvre, envoient Auguste-Édouard Mariette [1821-1881] en Égypte pour acquérir des manuscrits coptes.
Mariette va au Caire, mais l'achat ne se fait pas. Des remparts de la ville, il a pu admirer le site des pyramides.
Le 20 octobre, il va se servir de l'argent prévu pour l'achat des manuscrits pour monter une expédition. Après avoir installé un campement au pied de la Grande pyramide il va découvrir le site du Sérapeion qui avait été décrit par Strabon.
Le 1er novembre il découvre la statue du scribe accroupi qui se trouve aujourd'hui au musée du Louvre.
Il fouille jusqu'en 1854 les sites du Sérapeum de Memphis et de la nécropole de Saqqarah où il dégage de nombreux tombeaux de l’Ancien Empire.

1857

Mariette revient en Égypte. Il y a rencontré Ferdinand de Lesseps [1805-1894] qui cherche à entreprendre la construction du canal de Suez.
Lesseps apprécie la tournure d'esprit de Mariette en ce qui concernait la conservation des antiquités. Aussi le présente-t-il au vice-roi Saïd Pacha [1822-vice-roi en 1854-1863], quatrième fils de Méhemet Ali [1769-vice-roi d'Egypte en 1805-1849], qui avait succédé à son neveu, Abbas Ier Hilmi:
«Il nous incombe de veiller avec soin sur les monuments. Dans cinq cents ans, l’Égypte sera-t-elle encore en mesure de montrer aux érudits qui la visiteront tels que nous les découvrons aujourd'hui?».

1858

Le musée est créé à Boulaq sous la direction de l'archéologue français Auguste Mariette [1821-1881].
Mariette avait été envoyé en égypte comme fonctionnaire du Louvre en 1850. Il a fouillé les sites de Memphis et d'Abydos. Il a assuré la direction du Service des Antiquités d'Egypte.

1890

A la suite d'une inondation du Nil, les collections sont transférées au Palais de Gizeh.

1895

Marcel Dourgnon obtient une prime, devant 87 concurrents, au concours international ouvert par le gouvernement égyptien, avec l'accord du ministère français de l'Instruction publique et sur l'initiative de M. de Morgan, directeur des antiquités de l'Egypte, pour la construction d'un «Musée des Antiquités égyptiennes» au Caire.

décembre 1895

Marcel Dourgnon remet le projet définitif. Le coût des travaux est alors estimé à 160 000 livres égyptiennes. Lorsqu'il avait accepté la direction des travaux, il lui avait été demandé un projet ne dépassant pas 110 000 livres égyptiennes.

avril 1896

Lancement de la campagne de Dongola au Soudan. Cela va entraîner l'ajournement des travaux publics. Marcel Dourgnon demande le paiement d'une indemnité pour chaque mois de retard.

mai 1896

Un accord est obtenu avec le gouvernement égyptien pour une indemnité de 100 livres égyptiennes par mois usqu'au 1er janvier 1897. Si ls travaux n'étaient pas commencés au printemps 1897, il était prévu une indemnité supplémentaire de 3000 livres égyptiennes, mais l'architecte restait engagé vis-à-vis de la direction des travaux.
Marcel Dourgnon modifie son projet pour le rapprocher du montant prévu par le gouvernement égyptien.

décembre 1896

Le projet est mis en adjudication. Le marché est remporté par l'entreprise Garozzo fils, en association avec la société Zaffrani, pour 110 000 livres égyptiennes.

1897

Le khédive Abbas Hilmi II pose la première pierre du musée.
Le musée est construit par l'architecte français Marcel-Lazare Dourgnon [né à Marseille le 29 septembre 1858].
Il avait remporté en 1895 une prime, sur 87 concurrents, au concours international ouvert par le ministère égyptien de l'Instruction publique, sur l'initiative de M. de Morgan, alors directeur général du service des Antiquités de l'Egypte, pour la construction du «Musée des Antiquités Egyptiennes».

janvier 1898

La première pierre ayant été posée le 1er avril, les fondations sont terminées. C'est alors que l'entrepreneur que le plan de Dourgnon est inexécutable.
Quelques mois plus tôt, l'architecte avait demandé à être aidé par un fonctionnaire du ministère des Travaux publics pour ses relations avec les entreprises. C'est un ingénieur anglais du Service des Bâtiments de l'Etat, Contenat Clifton, qui est désigné.
Pour assurer le respect du devis, l'architecte est accusé par les entrepreneurs de diminuer les quantités de matériaux en prenant des risques vis-à-vis de la solidité.
On constate alors que la résistance de l'ouvrage n'a pas été vérifiée par des calculs. Dourgnon admet son ignorance en la matière et répond que les plans du projet ont été approuvés par Julien Barois, scrétaire général du ministère des Travaux publics. Le ministère répond alors à l'architecte qu'il n'avait pas à vérifier le dimensionnement d'un projet, «l'architecte étant tenu de fournir un plan de nature à être exécuter».
Il est alors nécessaire de débloquer une somme de 28 000 livres égyptiennes pour vérifier la résistance de ce qui a été réalisé.
Dourgnon renonce alors à la surveillance des travaux. Un nouvel accord est passé avec les autorités égyptiennes ramenant les honoraires de l'architecte à 2,5% du montant du devis pour la conception et 2,5% des travaux déjà réalisés au début de 1898. Soit au total 4000 livres égyptiennes y compris l'indemnité payée pour les 8 mois de suspension des travaux. L'architecte se sentit lésé et fit appel aux autorités françaises par l'intermédiaire d'un député des Bouches-du-Rhône. Finalement, les représentants français en Egypte donnèrent leur avis au ministre des Affaires étrangères, trouvant l'architecte vindicatif et conseillant un accord amiable.
Finalement les travaux sont terminés par Contenay Clifton. Marcel Dourgnon resta l'architecte du Musée.

1900

Le gros oeuvre et les travaux de maçonnerie sont terminés, les travaux de finition bien avancés. Le coût des travaux a alors atteint 175 000 livres égyptiennes. Il faudra ajouter 45 000 livres égyptiennes pour terminer les travaux et une somme équivalent pour bâtir les annexes.
A son inauguration en novembre 1902, le musée a coûté 256 000 livres égyptiennes. Le coût a donc doublé par rapport à son estimation initiale.

fin 1902

Le khédive Abbas Hilmi II coupe le ruban à l'inauguration.

Gaston Maspéro [1846-1916] a réalisé la mise en place de la collection dans le bâtiment à partir de 1900.

1907 — 1915

Des malfaçons vont nécessiter de reconstruire toutes les terrasses en ciment armé du musée entraînant des modifications de la disposition des salles pendant les travaux.

1910

La construction donne des signes de faiblesse et il faut reconstruire les plafonds de la galerie centrale.

Intervenants

Architecture

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  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20044768
  • Publié(e) le:
    04.04.2009
  • Modifié(e) le:
    16.05.2015
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