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Informations générales

Autre nom(s): Grand'maison
Début des travaux: 1443
Achèvement: 1451
Etat: en service

Type de construction

Structure: Voûte en croisée d'ogives
Fonction / utilisation: Palais
Matériau: Structure en maçonnerie
Style architectural: Gothique

Prix et distinctions

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Adresse: 12, rue Jacques-Cœur
Coordonnées: 47° 5' 3.38" N    2° 23' 37.44" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Chronologie

1443

Acquisition par Jacques Cœur du fief de la Chaussée à Bourges.

1443 — 1451

Construction de la "grand'maison" (palais Jacques Cœur). Jacques Cœur a probablement fait intervenir pour la construction les maîtres d'œuvre du roi, Colin le Picard pour la maçonnerie et Jean de Blois pour la charpenterie. Le palais reprend certaines dispositions du château de Mehun-sur-Yèvre adaptées à un usage civil et administratif.
Le palais est construit sur les anciens remparts gallo-romains de la ville.

31 juillet 1451

Arrestation de Jacques Cœur.

29 mai 1453

Condamnation de Jacques Cœur à Lusignan. Séquestre des biens de Jacques Cœur. Le palais est possession du roi.

octobre 1454

Jacques Cœur s'évade de sa prison de Poitiers.
Accueilli par le pape Nicolas V à Rome , il meurt devant Chio au cours d'une expédition contre les turcs qui venaient de s'emparer de Constantinople.

1457

Le roi Charles VII rend le palais aux fils de Jacques Cœur.

1672

Après saisie, vente au ministre Colbert.

1682

Installation de l'hôtel de ville de Bourges.

1693

Installation des juridictions royales.

1792

Destruction de la statue équestre du roi Charles VII qui se trouvait au-dessus de l'entrée.

1820

Installation de la Cour d'appel et des tribunaux.

1840 — 1842

Réfection des sculptures de la façade sur rue.

1858

Acquisition par État et le département du Cher.

1859

Restauration des galeries et du pavillon d'entrée.

1869

Restauration des voûtes de la chapelle et décoration des murs.

1880 — 1885

Restauration de la façade arrière.

1920

Le palais de justice libère les locaux.

1923

État acquiert le totalité du palais.

1927 — 1937

Restauration générale du palais.

1999

Rénovation de la façade sur rue.

Remarques

oeuvre commandée par Jacques Coeur (né vers 1400 à Bourges, mort le 25 novembre 1456 à Chio). Commerçant entreprenant dont la devise était "À vaillants coeurs rien d'impossible". Il devint progressivement maître des monnaies, argentier du roi Charles VII puis armateur des galées de France. Il installe le commerce entre la France et le Levant. Sa richesse fera des envieux. Des détournements de fonds mis à sa disposition par le roi entraîneront sa chute.

Extrait de la Wikipédia

Le palais Jacques-Cœur est un hôtel particulier entre cour et jardin, situé à Bourges. Caractéristique de l'hôtel « à la française » qui existe depuis le Moyen Âge, il est considéré, de par l'élégance de son architecture, la richesse et la variété de sa décoration, comme l'un des plus somptueux édifices civils de style gothique flamboyant. Cette bâtisse du XVe siècle préfigure les hôtels particuliers qui fleuriront à la Renaissance et est, avec le château de Montsoreau (1453) et le château de Châteaudun (1452), un des tout premiers exemples d'architecture de plaisance en France.

Il naît de la volonté du riche marchand Jacques Cœur de bâtir une « grand’ maison » dans sa ville natale mais l’argentier de Charles VII n’y habita jamais.

Ce palais fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Propriété de l’État depuis 1923, il est géré, animé et ouvert à la visite par le centre des monuments nationaux.

Historique

En 1443, Jacques Cœur acheta 1 200 écus d'or le fief de la Chaussée, terrain de 5 000 m² qui appartenait à Jean Belin, chanoine de la Sainte-Chapelle de Bourges, et deux maisons voisines qui dominaient la ville sur une centaine de mètres.

La construction de l'hôtel de la Chaussée qui coûta 100 000 écus d'or, débuta la même année et semble avoir été terminée en 1453, au moment où Jacques Cœur était tombé en disgrâce en 1451, emprisonné jusqu'en 1454, avant de s'évader et se réfugier dans l'île grecque de Chios, où il mourut en 1456. Le palais fut confisqué, avec tout son mobilier, par le roi Charles VII, qui en était jaloux, et par la couronne.

Le palais L'Aubespine

Ne trouvant pas d'acquéreur, le roi le rendit finalement en 1457 aux fils de Jacques Cœur, Henri, Ravan et Geoffroy, avant de connaître des fortunes diverses.

Il fut revendu en 1501 par le fils de Geoffroy à un notable local, Antoine Turpin, qui le revendit lui-même en 1552 à Claude de L'Aubespine, secrétaire d'État aux finances.

Le palais connut alors pendant plus de cent ans la vie animée et brillante des gens du pouvoir.

Le bâtiment administratif

Adjugé par décret judiciaire au ministre Jean-Baptiste Colbert le 13 mai 1679, ce dernier le rétrocéda à la municipalité de Bourges le 30 janvier 1682. Celle-ci y installa divers services administratifs et judiciaires.

La demeure ne fut par la suite que peu modifiée, même si la Révolution occasionna la destruction de bas-reliefs divers et surtout celle de la statue équestre de Charles VII, qui occupait le dais du porche d'entrée depuis l'origine.

La lente destruction évitée

Ce sont l'installation de la Cour d'appel et du tribunal de première instance en 1820 qui entraînèrent les plus graves destructions architecturales dans le bâtiment : l'intérieur fut remodelé au fur et à mesure des besoins d'espace, sans aucun respect pour les décorations existantes : ouverture de fenêtres, partage des galeries, division de la chapelle, destruction de sculptures et de cheminées, dont la cheminée monumentale lors de la transformation de la salle des Festins en salle d'audience de la Cour d'appel, etc..

Prosper Mérimée signale ces modifications dès 1837. Le bâtiment fut en conséquence classé monument historique en 1840. En 1858, la ville décida de le revendre à l'État et au département. Une campagne de restauration partielle commença alors sous la direction de l'architecte des monuments historiques Auguste Bailly puis Paul Boeswillwald, se poursuivant jusqu'en 1885. Malgré une réfection importante des façades et une reconstitution ambitieuse de l'intérieur, cette restauration ne fut pas exempte d'erreurs, comme la suppression arbitraire de la toiture conique du donjon de la façade ouest par l'architecte Bœswillwald.

Les restaurations

En 1920, le département revendit à son tour à l'État la partie qui lui appartenait, la Cour d'appel et les tribunaux quittant le bâtiment. L'hôtel Jacques Cœur continue à porter l'appellation de palais en référence à cette ancienne utilisation.

L'État se porta acquéreur de l'ensemble du bâtiment en 1923 et une restauration reposant sur des bases historiques sérieuses fut menée de 1927 à 1937 sous la direction des architectes Henri Huignard et Robert Gauchery. L'état actuel des bâtiments en est le résultat direct.

En 1999 fut entrepris un nettoyage des façades. Toutes les parties extérieures sont restaurées aux alentours des années 2010.

Description

Le palais comprend des espaces privés (chambre des Galées, salle du Trésor) et des espaces publics parmi lesquels des pièces à fonction sociale (salle des Festins) et des pièces utilitaires (office avec passe-plats, salle de chauffe et cuisine, étuves, vestiaire), un donjon, trois cours, une chapelle, huit escaliers à vis hors œuvre, un pigeonnier sous les combles et une cour intérieure encadrée sur trois côtés par des galeries ouvertes à arcades en anse de panier.

Les bâtiments, serrés entre une rue dont l'alignement ne peut être modifié et l'enceinte gallo-romaine que Jacques Cœur se voit contraint de conserver, se déploient autour d'une cour intérieure. Ils s'élèvent, du moins pour le corps principal, sur trois étages, le premier séparé du rez-de-chaussée par un cordon en larmier, le dernier pris dans la toiture et éclairé par d'imposantes lucarnes. L'élévation obéit déjà à un quadrillage régulier, fondé sur un jeu marqué de verticales (baies superposées et sommées, sur les travées, par une arcade richement ornée) et d'horizontales.

La façade avant à l'ouest, qui donne sur la rue, est de style gothique flamboyant. Son premier étage se termine par une corniche, formée de choux frisés, et par une balustrade, où réapparaît l'ordinaire motif emprunté au nom même de Jacques Cœur, les cœurs et les coquilles. Cette façade externe comporte une double porte centrale (porte piétonne étroite et porte charretière à deux battants) percée sous un pavillon rectangulaire et surmontée d'une statue équestre de Charles VII sous un dais, martelée à la Révolution. Cette statue est encadrée par deux fausses fenêtres qui représentant probablement Jacques Cœur et sa femme, Macée de Léodepart (une hypothèse minoritaire y voit une servante et d'un servant de Jacques Cœur). La façade extérieure donne sur une place où trône la statue en marbre de Jacques Cœur, commande d'État réalisée par Auguste Préault et donnée à la ville de Bourges en 1874 (manifestation de l'historicisme régional), le maire Eugène Brisson l'inaugurant le 15 mai 1879.

La façade arrière interne est bâtie sur le rempart gallo-romain de l'oppidum de Bourges, dont elle incorpore trois tours, avec leurs courtines, sur une centaine de mètres.

La chapelle se trouve au-dessus de l’entrée ; le tympan de la fenêtre de cette chapelle est orné d'une grande fleur de lys accostée de deux cœurs, un des signes d'hommage au roi.

La galerie sud comporte deux cheminées monumentales : l'une, appelée « Les loisirs de la noblesse », a son manteau divisé en trois arcades aveugles et dont la frise est interrompue par les pinacles des arcs en accolade fleuronnée (cf. Georges Hardy et Alfred Gandilhon, Bourges et les abbayes et châteaux du Berry, Librairie Renouard, 1926, p. 61).

La grande salle d'apparat, appelée salle des Festins, possède une cheminée monumentale qui occupe toute la surface du mur sud, et une tribune où s'installaient les musiciens qui accompagnaient les banquets. La balustrade de cette tribune est ornée des emblèmes de Jacques Cœur : le cœur et la coquille et sa devise : « dire, faire, taire, de ma joie ». À noter également la présence d'étuves à hypocauste.

Certains adeptes d'ésotérisme ont cru voir en Jacques Cœur un initié en alchimie. Son palais comporterait ainsi de nombreux symboles alchimiques, mais ces interprétations laissent les historiens dubitatifs.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Palais Jacques-Cœur" et modifié le 27 avril 2022 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

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    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20004865
  • Publié(e) le:
    07.09.2002
  • Modifié(e) le:
    25.04.2022
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