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Cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon

Informations générales

Nom en langue locale: Cathédrale Saint-Paul-Aurélien
Début des travaux: 12ème siècle
Achèvement: 16ème siècle
Etat: en service

Type de construction

Structure: Voûte d'ogives quadripartite
Fonction / utilisation: usage d'origine:
Cathédrale
usage actuel:
Église
Matériau: Structure en maçonnerie
Style architectural: Gothique

Prix et distinctions

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 48° 41' 5.77" N    3° 59' 10.30" W
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

longueur à l'intérieur 84 m
nef hauteur 16 m
tour hauteur 55 m

Extrait de la Wikipédia

La cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon est l'ancienne cathédrale du diocèse de Léon, créée au VIe siècle et supprimée en 1801. L'église fait actuellement partie du diocèse de Quimper, et fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.

Histoire

L'église est dédiée à Saint Paul-Aurélien (ou Saint Pol Aurélien) qui, d'après la légende, serait un moine venu du Pays de Galles pour évangéliser Occismor (ancien nom de Saint-Pol-de-Léon) et les Osismes vers 525 et qui aurait été le premier évêque de la ville. En débarrassant l'Ile de Batz d’un terrifiant dragon et en chassant bandits et bêtes d'un oppidum abandonné (Saint-Pol), le Comte Withur, gouverneur de la côte léonarde, lui offrit ces terres en remerciement. Il sera sacré évêque de Léon, le premier d’une lignée qui comptera une soixantaine de prélats jusqu'à la Révolution.

Un castrum gallo-romain en bois, ayant servi de sépulture au premier roi Breton Conan Mériadec, aurait pris place au IVe siècle, détruite au VIIe siècle par les Normands. La première église est détruite en 875 par les Danois. Une église romane, reconstruite à cet emplacement au XIIe siècle sous l'évêque Hamon est détruite en 1170 par les Anglais.

Au début du XIIIe siècle, la reconstruction commence, sur la base des fondations du transept et des combles. La façade occidentale est rebâtie selon l'influence de l'architecture normande de la première moitié du XIIIe siècle, mais aussi anglaises (Devon, Cornouaille). Ses flèches nord et sud, le portail ouest et les voûtes de la nef en pierre calcaire de Caen (acheminée par voie maritime jusqu'à Roscoff et Paimpol) sont érigés jusqu'en 1334, année de sa consécration.

Incendiée par les Anglais en 1365, tout comme la ville, la cathédrale voit la reconstruction du chœur, l'abside et les chapelles latérales (reconstruction partielle du transept sud) sous l'épiscopat de Mgr Jean Validire. La construction s'étale sur plus d'un demi-siècle et s'achève par la modification de l'aile sud dans la seconde moitié du XVIe siècle, sous l'épiscopat de Guillaume Féron. L'édifice, qualifié d'exceptionnel par Prosper Mérimée en 1835, est édifiée en basilique mineure de l'Annonciation par Léon XIII en 1901.

Une cérémonie grandiose célébra les 4, 5 et 6 septembre 1897 la translation dans une châsse en bronze doré des reliques conservées dans la cathédrale : une épine de la couronne du Christ ; le crâne, un os du bras et un doigt de saint Pol Aurélien ; une omoplate et une vertèbre de saint Hervé ; une tête de fémur et deux fragments d'os d'un certain saint Laurent, neveu de saint Pol.

Description générale

La basilique-cathédrale actuelle est une église gothique, influencée par le style normand, bâtie sur les ruines d’une église romane. Elle est inspirée notamment de la cathédrale de Coutances. Elle dresse ses deux tours dissemblables aux imposants clochers d’une hauteur de 55 mètres. La nef a été construite en pierre de Caen, inhabituel à l'époque. Le reste de l'édifice est en granit. Le parvis est refait en 2006 avec du granit provenant de Chine. Les dalles sont des losanges pour faire écho au plan du monument religieux, et de deux couleurs en correspondance avec le dallage de son chœur.

Dimensions :

  • Hauteur des clochers : 55 m
  • Longueur intérieure : 84 m
  • Hauteur de la nef : 16 m

Extérieur

La façade est dominée par deux flèches polygonales dissymétriques, hautes près de 50 m. Au-dessus du portail central, se trouve une terrasse, à partir de laquelle l'évêque donnait sa bénédiction. Sous la flèche de droite, une petite porte était réservée aux lépreux. Au-dessus du transept se situe un petit clocheton, dit "clocher du chapitre".

Sur la ville constituée de maisons basses, la hauteur de la cathédrale s’imposait à tous. Dans l’obscurité médiévale, l’absence d’éclairage public devait rendre sa silhouette encore plus grandiose et imposante. Les illuminations de ces chefs-d’œuvre d’architecture qui essaimaient dans toute l’Europe venaient alors de la couleur, celle des vitraux mais aussi parfois de la façade et de la statuaire (les statues sous les porches ont été polychromes).

Les pensées des bâtisseurs de cathédrales étaient bien loin des nôtres et leur façon d’appréhender la polychromie, dans une symbolique qui a évolué au fil des siècles, peut surprendre aujourd'hui. En 2007, elle s'est vêtue d'un habit brillant de lumière, permettant de mettre en valeur des détails qui font la richesse de l’édifice, mis au point par l’éclairagiste Pascal Goujonmis. La particularité est ce jeu des couleurs sacrées qui varient en fonction du temps liturgique. Ainsi au fil des étapes, elle prend les différentes couleurs de la liturgie : blanc durant Noël ou Pâques, vert de l’Épiphanie au Carême, violet en Carême, rouge pour la Pentecôte.

  • Le blanc symbolise les lumières du paradis et de la gloire. Il exprime aussi la joie, la chasteté, l’innocence, le triomphe, l’immortalité et la pureté. C’est la couleur du baptême, des cérémonies nuptiales, des Fêtes du Seigneur, de la Vierge Marie et de tous les saints qui ne sont pas martyrs. Les flèches restent blanches, dominants le paysage léonard.
  • Le rouge renvoie au feu de l’amour divin et rappelle le sang versé par les martyrs. Il couvre la façade.
  • Le violet est la couleur de la pénitence et de la mortification. Il s’emploie aux temps de "l’Avent" et met en valeur les dentelles de pierre et les vitraux.
  • Le vert est l’expression de l’espérance, des biens à venir et du désir de la vie éternelle. C’est la couleur du temps ordinaire. Il rappelle les détails les plus symboliques et la dentelle de pierre.

Intérieur

Le chœur et les nefs

L'intérieur présente trois nefs, précédées par un narthex. La nef principale est surmontée d'un triforium. La voûte est composée d'ogives en tiers-points. Le chœur est entouré d'un déambulatoire. Au-delà de son grand intérêt architectural, l'édifice recèle de nombreuses œuvres d'art remarquables et abrite une multitude de curiosités artistiques :

Dans le chœur, 66 stalles de chênes du XVIe siècle, chef-d'œuvre de menuiserie. Elles déploient un merveilleux programme iconographique emprunté autant aux Écritures qu’aux fabliaux du Moyen Âge. Quelques panneaux portent des graffitis de jeunes choristes de la psallette du XVIe siècle.

Au-dessus de l'autel, un précieux ciborium en bois (dit aussi colombarium). En forme de crosse, ce grand palmier rococo symbolisant l’éternité et la résurrection est l'un des rares ciborium encore en place dans une église. Il abritait le ciboire contenant la Sainte Eucharistie pour assurer la conservation des hosties.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon" et modifié le 23 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

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Publications pertinentes

  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20026177
  • Publié(e) le:
    16.02.2007
  • Modifié(e) le:
    13.09.2023
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