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Cathédrale Notre-Dame-des-Doms d'Avignon

Informations générales

Début des travaux: 12ème siècle
Achèvement: 17ème siècle
Etat: en service

Type de construction

Prix et distinctions

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 43° 57' 5.58" N    4° 48' 27.67" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Extrait de la Wikipédia

La cathédrale Notre-Dame-des-Doms est une cathédrale catholique romaine située à Avignon dans le département français de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à côté du Palais des papes d'Avignon.

De style roman provençal, elle date de 1150, puis fut agrandie aux XIVe et XVIIe siècles par des chapelles latérales. La cathédrale est classée sur la première liste des monuments historiques en 1840.

Elle est le siège de l'archidiocèse d'Avignon.

Localisation

La cathédrale Notre-Dame des Doms d'Avignon est située sur la partie nord d'Avignon intramuros. Elle a été construite sur une protubérance rocheuse au nord de la ville, le rocher des Doms, surplombant la rive gauche du Rhône.

Sa position sur le rocher, sa flèche imposante surmontée d'une vierge et sa proximité du Palais lui permettent à la fois de dominer la ville et d'être vue de très loin. L'un des meilleurs points de vue, et ce n'est pas un hasard, se trouve sur l'autre rive du Rhône, du mont Andaon, promontoire sur lequel est construit le fort Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Elle est aussi visible, tout comme le Palais, depuis le sommet des Alpilles, soit un peu moins d'une vingtaine de kilomètres au sud.

Histoire

Elle date de 1150. Elle est agrandie aux XIVe et XVIIe siècles par des chapelles latérales.

Dès 1336, Giacomo Stefaneschi, le cardinal de Saint-Georges passe commande à Simone Martini — le plus gothique des peintres italiens, considéré comme le chef de file de l’École de Sienne — des fresques du porche de Notre-Dame-des-Doms. Martini, qui a été l’élève de Duccio de Buoninsegna, vient sur place avec son épouse Giovanna et son frère Donat. Les fresques sont achevées avant la mort du commanditaire en 1343.

Sous Benoît XIII, Avignon fait l'objet d'un siège. En dépit de la surveillance dont il est l'objet, le pontife réussit à quitter le palais et sa ville de résidence le 11 mars 1403, après un éprouvant siège de cinq ans.

Pour faciliter la défense, la démolition de toutes les maisons situées entre le grand et le petit palais est autorisée. C'est ce que l'arlésien Bertrand Boysset note dans son journal :

« L’an MCCCCIII, du mois de décembre, janvier et jusqu’à mai, furent démolies les maisons qui étaient entre le grand et le petit palais, jusqu’au pont du Rhône ; et après on commença à bâtir de grands murs sur la Roque de Notre-Dame des Doms grâce auxquels étaient reliés le grand palais au petit palais et à la tour du pont, de telle façon que le pape Benezey et les autres après lui puissent entrer et sortir du palais. »

Si Benoît XIII ne revint jamais plus à Avignon, il avait laissé sur place ses neveux, Antonio de Luna avec la charge de recteur du Comtat Venaissin, et Rodrigo. Celui-ci et ses Catalans s'installèrent dans le palais pontifical. Le mardi 27 janvier 1405, à l’heure de vêpres, le clocher pyramidal de Notre-Dame des Doms s’écroula et écrasa dans sa chute l’antique baptistère dédié à saint Jean. Les Catalans furent accusés de cette action et ils en profitèrent pour établir une plateforme sur ces ruines afin d'installer leur artillerie.

Architecture

Alors que le Palais des Papes est considéré comme le plus grand ensemble gothique du Moyen Âge, Notre-Dame des Doms, située juste à côté, est un des chefs-d'œuvre de l'art roman provençal.

Elle possède de nombreuses caractéristiques stylistiques inspirées de l'antique :

  • remarquable porche à l'antique :
    • entablement constitué d'une frise de grecques et de modillons ornés de feuilles d'acanthe
    • colonnes engagées cannelées surmontées de chapiteaux à feuilles d'acanthe
    • pilastres surmontés de chapiteaux ornés d'une frise d'oves
    • grand arc en plein cintre orné d'une frise d'oves
  • clocher :
    • pilastres cannelés sur toute la hauteur du clocher
    • colonnes engagées

Ornements et mobilier

Les orgues

Orgue doré sur une tribune surplombant la cathèdre, de 1819, construit par le lombard Lodovico Piantanida (it) ou par son élève, Giovanni Mentasti. Il a été classé Monument Historique au titre objet en 1974. Il a d'abord été placé dans le chœur, puis sur la tribune au-dessus du portail d'entrée en 1829, et, en 1837, sur une tribune au-dessus du trône épiscopal du XIVe siècle. C'est à l'occasion de ce dernier déplacement que le buffet d'orgue est installé. Il est classé au titre immeuble en 1840. Il remplaçait un orgue du XVIe et XVIIe siècles très endommagé après la RévolutionLe devis conservé aux archives départementales de Vaucluse précise que « le grand sommier à ressorts est composé de la réunion de 15 000 pièces différentes. Sa construction a pris sept mois de travail à trois ouvriers ». L'orgue a conservé depuis sa fabrication l'intégralité des tuyaux du Ripieno, des Flûtes, du Voce Umana ainsi que le clavier, le pédalier et le tirage des jeux. L'orgue a été relevé en 1860, puis en 1881 par la Maison Puget de Toulouse.

En 1905, l'orgue doré a été délaissé au profit de l'orgue de chœur de Charles Mutin. Le chanoine Georges Durand a demandé sa restauration qui est confiée au facteur Alain Sals de Malaucène. Il est inauguré en 1967. Une nouvelle restauration a été nécessaire. Elle a été réalisée par la « Fabrica d’organi Mascioni » d’Azzio, de la province de Varese. Le démontage a commencé en octobre 2003. Le professeur Luigi Ferdinando Tagliavini a fait des recherches historiques pour la remise en état de l'orgue. Le doreur italien Gabriele Chinellato a restauré le buffet en octobre 2004, puis l'orgue a été remonté, accordé et harmonisé. Il était en état de parfait fonctionnement un mois plus tard.

Fresques macabres

Dans la cathédrale Notre-Dame-des-Doms, a été mise au jour une fresque du Dit des trois morts et des trois vifs, où les personnages mis en scène sont placés sous des arcades individuelles. Cette fresque encadre une autre œuvre macabre, où la Mort crible de flèches des gens massés à sa droite et à sa gauche. L'étude paléographique de l'inscription figurant au-dessus celle-ci, qui donne le nom du donateur Pierre de Romans, a permis de dater l'ensemble de la seconde moitié du XIIIe siècle. Ce qui fait de l'ensemble de ces fresques macabres l'une des œuvres les plus anciennes d'Europe.

Sinopias de Simone Martini

Le tympan du porche de la cathédrale a gardé des traces de l'œuvre de Simone Martini, deux sinopie, étapes préliminaires au pigment rouge dans le travail de peinture à fresque, l'une figurant Le Christ Rédempteur en Gloire entouré par des ange et l'autre La Vierge et l'Enfant entourés d'anges, qui se trouvait sur le tympan du porche (réalisée dans les années 1340), détachées et transférées sur panneaux, exposées dans la salle du Consistoire du Palais des Papes.

Les cloches

Le clocher de la cathédrale est doté d'un important carillon de 35 cloches. 15 d'entre elles peuvent sonner en volée, ce qui en fait la 3e sonnerie la plus étoffée de France après les sonneries de la cathédrale de Strasbourg et de la cathédrale Notre-Dame de Verdun. Par contre, avec un poids total de 14 tonnes, la sonnerie ne compte pas parmi les plus lourdes du pays (la sonnerie de Notre-Dame de Paris pèse par exemple 35 tonnes, celle de la primatiale de Rouen pèse 20 tonnes).

Le bourdon de la cathédrale d'Avignon, appelé Maria de Domnis, pèse 6 300 kg et a été coulé en 1848 par le fondeur avignonnais Pierre Pierron.

Historique

Il n'y a plus, dans le clocher de Notre-Dame des Doms, aucune cloche antérieure à la Révolution française qui les fit fondre pour en récupérer le bronze et faire des canons. D'autant plus que la ville d'Avignon, cité des papes, faisait office de symbole pour les révolutionnaires. Lors de la restauration de la métropole, en 1825, sous l'épiscopat de Monseigneur Maurel de Mons, un bourdon fut coulé par M. Perre, fondeur à Avignon. Cassé en 1830, il fut descendu et refondu ainsi qu'une autre cloche dite petit bourdon par M. Perre et Pierron en 1848, ainsi qu'une autre cloche rajoutée en 1853. Ces deux dernières, mal accordées avec le bourdon, furent vendues et installées dans le clocher de la Collégiale Saint-Pierre où elles sonnent encore aujourd'hui. La fabrique voulant doter la métropole d'un carillon bien accordé garda le bourdon nouvellement fondu et lui ajouta 8 cloches supplémentaires qui furent installées en 1854 et 1855. Le carillon projeté n'ayant jamais été réalisé, ces 9 cloches rythmèrent la vie religieuse de la métropole jusqu'en 1980.

En 1980, M. Jean Zeeh, électro-mécanicien à Montigny-lès-Metz, décide d'aider la chapitre de la cathédrale à compléter le carillon auquel il fit ajouter 4 nouvelles cloches qui furent bénites le 2 mars 1980. En 1984, M. Zeeh offre 8 nouvelles cloches, arrivées le 5 août 1984, bénites en 1985 et installés dans le beffroi le 18 mars 1985.

En 1988, de généraux donateurs permettent d'achever le carillon. 14 nouvelles cloches, bénites le 8 janvier 1989, viennent s'ajouter aux 21 déjà en place. Elles comblent les lacunes des notes manquantes et ajoutent une nouvelle gamme. Le nouveau carillon de 35 cloches permet donc une utilisation sur 3 octaves chromatiques.

Le carillon actuel

Quelques cloches du carillon Quelques cloches du carillon Les cloches sont réparties dans le beffroi sur 4 niveaux différents Le « petit » bourdon, Remigius (Ré3)

Texte tiré de l'article Wikipédia "Cathédrale Notre-Dame-des-Doms d'Avignon" et modifié le 03 juin 2020 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

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  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20010947
  • Publié(e) le:
    13.12.2003
  • Modifié(e) le:
    04.09.2022
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